
Moins de plastique à terre, moins de plastique en mer
Chaque minute, l’équivalent d’un camion poubelle de plastique est déversé dans l’océan. Nous produisons en moyenne 300 millions de tonnes de plastiques par an et on estime qu’entre 8 et 12 millions de tonnes finissent dans nos océans... Quelles solutions pour en finir avec ce fléau ?
L’ampleur de la contamination du milieu marin par les déchets plastiques est énorme. Une fois dans l’océan, il est très difficile, voire impossible de nettoyer ces déchets. Ils flottent dans tous les océans du monde, des régions polaires à l’équateur, à toutes les profondeurs. Des éléments de plastiques ont récemment été trouvés dans la fosse des Mariannes, l’endroit le plus profond de l’océan.

Albatros retrouvé mort sur une plage des îles Midway (océan Pacifique nord), l’estomac rempli de plastiques. Septembre 2009. © Chris Jordan / CC BY 2.0
Pour Greenpeace, éliminer le plastique à la source est la meilleure solution pour lutter contre cette pollution des océans. Utiliser des matières qui peuvent subsister pendant plusieurs centaines d’années pour des produits à usage unique comme les emballages ou les pailles est tout simplement aberrant !
D’après les organismes de surveillance de la pollution des plages, les bouteilles sont le type de déchet plastique le plus fréquemment retrouvé sur nos rivages.
Coca-Cola, géant mondial du soda… et de la pollution plastique

En tant que numéro un mondial des boissons gazeuses, Coca-Cola (propriétaire de nombreuses marques comme Sprite et Minute Maid) est en grande partie responsable de la pollution plastique de nos océans. Au vu de ses profits colossaux, la compagnie a largement les moyens et l’influence nécessaires pour changer de modèle économique et entraîner le reste du secteur avec elle.
Alors que de véritables « continents de plastique » se forment au large de nos océans, le groupe Coca-Cola ne s’est à ce jour toujours pas engagé à réduire le nombre de bouteilles plastiques à usage uniquequ’il vend tous les jours au quatre coins du monde. Au contraire, ce nombre ne fait qu’augmenter !
Coca-Cola est la seule entreprises qui a refusé, dans le cadre d’une enquête menée au Royaume-Uni, de communiquer à Greenpeace le volume de plastique qu’elle produit chaque année ! Pour l’instant, elle est plus intéressée par les profits que lui apportent les bouteilles plastiques (notamment en raison de la baisse du prix du pétrole et donc du plastique), que par la protection de l’environnement et des océans. Et pour que cela ne change pas, elle dépense au niveau européen des milliers d’euros en lobbying chaque année pour contrer les propositions de législation visant à déployer la consigne et à augmenter le recyclage des contenants.
Quelles sont les solutions ?

Plage de Sharm el Naga, Égypte, envahie par le plastique. Décembre 2010. © Vberger
C’est également la responsabilité des entreprises de biens de consommation de réduire les quantités de plastique mis sur le marché, et d‘investir dans des systèmes innovants de distribution permettant de réduire le recours aux emballages plastique.
Ce que vous pouvez faire

Opération nettoyage de déchets sur une plage de l’Arctique (Svalbard).