Moins de plastique à terre, moins de plastique en mer

Moins de plastique à terre, moins de plastique en mer

Chaque minute, l’équivalent d’un camion poubelle de plastique est déversé dans l’océan. Nous produisons en moyenne 300 millions de tonnes de plastiques par an et on estime qu’entre 8 et 12 millions de tonnes finissent dans nos océans... Quelles solutions pour en finir avec ce fléau ?

L’ampleur de la contamination du milieu marin par les déchets plastiques est énorme. Une fois dans l’océan, il est très difficile, voire impossible de nettoyer ces déchets. Ils flottent dans tous les océans du monde, des régions polaires à l’équateur, à toutes les profondeurs. Des éléments de plastiques ont récemment été trouvés dans la fosse des Mariannes, l’endroit le plus profond de l’océan.

 

Albatros retrouvé mort sur une plage des îles Midway (océan Pacifique nord), l'estomac rempli de plastiques. Septembre 2009.

Albatros retrouvé mort sur une plage des îles Midway (océan Pacifique nord), l’estomac rempli de plastiques. Septembre 2009. © Chris Jordan / CC BY 2.0

Entre 60 et 80 % des débris marins sont d’origine terrestre (le reste provient notamment de l’industrie de la pêche). Les débris marins les plus courants sont constitués de matières plastiques et synthétiques qui ont des effets désastreux sur la faune marine et les oiseaux de mer. L’ingestion de débris marins touche particulièrement les tortues marines et les oiseaux de mer, mais elle n’épargne pas les autres mammifères marins et poissons. Ceux-ci avalent en général des débris marins car ils les confondent avec des proies.

Pour Greenpeace, éliminer le plastique à la source est la meilleure solution pour lutter contre cette pollution des océans. Utiliser des matières qui peuvent subsister pendant plusieurs centaines d’années pour des produits à usage unique comme les emballages ou les pailles est tout simplement aberrant !

D’après les organismes de surveillance de la pollution des plages, les bouteilles sont le type de déchet plastique le plus fréquemment retrouvé sur nos rivages.

Coca-Cola, géant mondial du soda… et de la pollution plastique

Bouteille de coca-cola retrouvée sur une plage d’Écosse lors d'une opération de nettoyage.

En tant que numéro un mondial des boissons gazeuses, Coca-Cola (propriétaire de nombreuses marques comme Sprite et Minute Maid) est en grande partie responsable de la pollution plastique de nos océans. Au vu de ses profits colossaux, la compagnie a largement les moyens et l’influence nécessaires pour changer de modèle économique et entraîner le reste du secteur avec elle.

Alors que de véritables « continents de plastique » se forment au large de nos océans, le groupe Coca-Cola ne s’est à ce jour toujours pas engagé à réduire le nombre de bouteilles plastiques à usage uniquequ’il vend tous les jours au quatre coins du monde. Au contraire, ce nombre ne fait qu’augmenter !

Coca-Cola est la seule entreprises qui a refusé, dans le cadre d’une enquête menée au Royaume-Uni, de communiquer à Greenpeace le volume de plastique qu’elle produit chaque année ! Pour l’instant, elle est plus intéressée par les profits que lui apportent les bouteilles plastiques (notamment en raison de la baisse du prix du pétrole et donc du plastique), que par la protection de l’environnement et des océans. Et pour que cela ne change pas, elle dépense au niveau européen des milliers d’euros en lobbying chaque année pour contrer les propositions de législation visant à déployer la consigne et à augmenter le recyclage des contenants.

Quelles sont les solutions ?

 

Plage de Sharm el Naga, Égypte, envahie par le plastique.

Plage de Sharm el Naga, Égypte, envahie par le plastique. Décembre 2010. © Vberger

Si le nettoyage des continents de plastique aux cœur de l’océan semble un chantier titanesque dont personne ne veut assumer la paternité ni les coûts, il est de la responsabilité des décideurs politiques de régler ce problème en adoptant en priorité des mesures efficaces de réduction à la source des déchets, puis en garantissant leur recyclage.

C’est également la responsabilité des entreprises de biens de consommation de réduire les quantités de plastique mis sur le marché, et d‘investir dans des systèmes innovants de distribution permettant de réduire le recours aux emballages plastique.

Ce que vous pouvez faire

 

La photo est prise du ciel. Les militants ont écrit en très grand sur le sable les mots “Protect What You Love” (Protège ce que tu aimes) avec des déchets trouvés sur la plage. Ils ont formé un signe de peace and love ave le O du mot Love dont leurs corps forment les barres intérieures.

Opération nettoyage de déchets sur une plage de l’Arctique (Svalbard).

Nous sommes toutes et tous responsables de cette situation, et chacun doit s’impliquer pour qu’elle n’empire pas. Il est grand temps de remettre fondamentalement en cause la manière dont nous usons (ou abusons) des matières plastiques.
 
source Greenpeace 
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